Billets d’humeur…
Pompes à chaleur ou pompes à fric ?
Depuis quelques temps, un engouement sans précédent touche la filière des pompes à chaleur, alors que ce mode de chauffage électrique, qui cache son nom derrière de « pompeux » aérothermie, géothermie… est loin d’être la panacée en terme d’impact sur l’environnement, de coût d’installation et de fonctionnement.
En effet, nous oublions trop souvent que l’électricité qui alimente ces groupes thermodynamique provient, en France, à 85 % de centrales thermiques qui fonctionnent à partir d’énergies primaires : gaz, fuel, charbon et bien sur uranium avec des rendements de l’ordre de 30 %. Si l’on ajoute les pertes « toujours en chaleur » sur le réseau électrique, c’est plus de 70 % de l’énergie primaire qui part en fumée dans les centrales thermiques classiques ou qui vont réchauffer les poissons pour les centrales nucléaire.
Pour autant, le fameux COP « coefficient de performance » de ces pompes à chaleur, en général de 3, compense à peine les pertes de production de cette électricité. D’autant que la dernière campagne de mesure à laquelle l’ ADEME « l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie » participait, relevait un COP moyen de 2,6 sur les installations contrôlées.
Ainsi donc, une chaudière gaz ou fuel à condensation, consommerait moins d’énergie primaire que ces PAC et aurait un coût de fonctionnement moindre , le KWH gaz réseau ou fuel étant moins cher que le KWH électrique « Voir les derniers tableaux comparatif entre les énergies fossiles auprès des Points Info Energies. Faire attention également au comparatif du coût de fonctionnement d’une PAC neuve en remplacement d’une chaudière ancienne peu performante.
Par ailleurs, le coût d’une PAC est sans commune mesure avec celui d’une chaudière neuve performante, un récent devis de fourniture d’une PAC air/ eau haute température avec production d’eau chaude sanitaire était proposé à plus de 24 000€ , sans l’installation, par une grande surface de bricolage…
Bien entendu, il existe des solutions véritablement « Energies renouvelables » comme le solaire thermique et le bois, qui permettent de couvrir les besoins de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, ce sont les Systèmes Solaires Combinés et ou les chaudières bois. Ces dernières offrent une grande diversité de choix entre le bois bûche, les plaquettes ou les granulés pour alimenter des poêles ou des inserts, avec ou sans bouilleur.
Concernant les systèmes solaires combinés une étude de l’ADEME parue début 2007 en présente quelques-uns.
Bonne réflexion.
Gilles Régnier